Introduction
“Je veux bien faire.”
“Je n’ai pas le droit à l’erreur.”
“Si ce n’est pas parfait, ce n’est pas acceptable.”
Ces phrases, je les entends souvent au cabinet.
Elles ne viennent pas de personnes paresseuses ou démotivées. Bien au contraire.
Elles viennent de personnes exigeantes, investies, et souvent… épuisées.
Car derrière le perfectionnisme, il y a rarement une simple quête d’excellence.
Il y a souvent de l’anxiété, de la peur du jugement, et une estime de soi fragile.
Dans cet article, je vous propose de décrypter le lien entre perfectionnisme et stress, et d’ouvrir la voie à un fonctionnement plus serein.
Le perfectionnisme : un mécanisme de défense inconscient
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le perfectionnisme n’est pas une qualité.
C’est un besoin de contrôle intense, souvent motivé par la peur de :
- Décevoir les autres
- Faire une erreur
- Ne pas être “assez bien”
- Être jugé ou rejeté
Derrière ce besoin de tout maîtriser, il y a donc un sentiment d’insécurité intérieure.
C’est une stratégie d’adaptation à l’anxiété :
“Si je fais tout parfaitement, je serai à l’abri.”
Mais cette stratégie… ne fonctionne pas durablement.
Pourquoi le perfectionnisme génère du stress ?
Parce qu’il crée un niveau d’exigence irréaliste.
Et que cette barre toujours plus haute engendre :
- Une pression constante
- Une peur d’échouer ou d’être critiqué
- Une tendance à la procrastination par peur de mal faire
- Une insatisfaction chronique (rien n’est jamais “assez”)
Résultat : vous êtes épuisé·e, stressé·e, parfois paralysé·e… mais vous continuez.
Parce que c’est devenu un mode de fonctionnement automatique.
Les signaux du perfectionnisme anxieux
Tu te reconnaîtras peut-être dans ces signes :
- Tu relis 10 fois un e-mail avant de l’envoyer
- Tu repousses certaines tâches car tu as peur de ne pas “bien” les faire
- Tu doutes souvent de toi malgré des réussites visibles
- Tu t’épuises à tout gérer, sans jamais te sentir légitime ou “tranquille”
Ce n’est pas une question de volonté.
C’est une stratégie de survie mentale, qu’il est possible de déconstruire.
Et si tu pouvais réussir sans t’épuiser ?
Le travail thérapeutique permet de reconstruire une sécurité intérieure qui ne dépend pas de la performance.
Petit à petit, on apprend à :
- Reconnaître sa valeur en dehors de ce qu’on fait
- Se détacher du regard des autres
- Tolérer l’imperfection
- Se reposer sans culpabiliser
Cela ne veut pas dire “faire moins bien”.
Cela veut dire faire mieux, avec moins de pression.
Faisons autrement, différemment
En hypnothérapie, nous travaillons sur les croyances profondes liées à l’estime de soi, au regard de l’autre, à la peur de l’échec.
Ce travail est souvent très libérateur : il permet d’oser faire autrement, avec plus de calme et de légèreté.
Conclusion : ton exigence n’est pas le problème
Le problème, ce n’est pas ton envie de bien faire.
C’est de croire que tu dois être irréprochable pour avoir de la valeur.
Il est possible d’être impliqué·e, rigoureux·se, et respecté·e… sans sacrifier ton bien-être mental.
Tu te reconnais dans ce fonctionnement ?
Il est peut-être temps d’apprendre à réussir autrement !